auteur auteur

La mission Saint Joseph au Kansas

Cet article est initialement paru dans notre bulletin n°20.

La « Mission St. Joseph » se trouve en plein cœur du Kansas, à 10 minutes de St. Mary’s, le plus grand centre de la FSSPX ici aux Etats Unis.

La Mission Saint Joseph est née il y a quelques années, lorsque des fidèles ont fait appel à monsieur l’abbé Zendejas, courageusement sorti de la FSSPX pour continuer sans faiblir le combat de Mgr. Lefebvre.

Comme tous les centres de Messes au début, les fidèles ont connu la messe dans des garages, des salles louées, ou tout simplement pas de messe dominicale, en fonction des activités pastorales du futur Monseigneur Zendejas.

La situation commença à se stabiliser avec l’achat d’un ancien bar, très vite réaménagé en chapelle (photo à gauche), avec salle à tout faire : tour à tour salle de conférence lors des missions dominicaines, salle de jeu lors des camps d’été ou salle de réceptions lors des fameux « potluck[1] » américains.

A la veille des restrictions imposées suite au covid, Monseigneur Zendejas envoie l’abbé Brocard de façon permanente à la mission, pour que les fidèles aient un prêtre pour leur offrir conseils spirituels et sacrements.

Après un an passé dans le petit appartement aménagé dans une des salles de l’ancien bar, l’abbé apprécie vraiment la surprise que lui réserve Monseigneur pour l’été : l’achat d’une belle propriété qui est aménagée en prieuré. (Photo ci-contre : la vue depuis la cuisine du prieuré en hiver).

Deo gratias ! Nous pouvons maintenant accueillir des retraitants chaque année, faire les camps d’été de la Croisade Eucharistique, et recevoir les jeunes gens qui se posent la question de la vocation.

La vie paroissiale s’organise petit à petit : messe tous les jours, deux messes le dimanche dont une chantée, processions pour le 8 décembre, le Christ-Roi et pour la Fête-Dieu, réunions régulières du tiers-ordre dominicain, exposition du Très Saint Sacrement tous les jeudis, journées de récollection pour bien préparer l’Avent ou le carême, visites aux malades, mariage, baptêmes, enterrements, etc. Comme Monseigneur Thomas d’Aquin OSB avait raison ! « Pour la vitalité d’une paroisse, avant toute chose, il faut que le prêtre soit là ! »

Un de nos apostolats les plus absorbants, sans contredit, est la petite école : le « Tutorial » St. Don Bosco, qui a vu le jour il y a maintenant 3 ans et demi. 35 élèves, répartis sur 5 niveaux. Tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’organisation d’une école et son bon fonctionnement, savent de quelle somme de sacrifices et d’abnégation nous parlons ici. Mais c’est le futur ! A nous de former les prêtres et familles de demain. La Providence pourvoit à tout, bien souvent au dernier moment (pour nous maintenir à genoux dans l’humilité et la prière). Et quand la situation se fait trop difficile, nous nous tournons avec confiance vers notre protecteur St. Joseph. [Sur la photo, vous pouvez voir Monseigneur Zendejas aidant un de nos élèves lors de notre traditionnel « party » de La Toussaint : chaque enfant se déguise en un saint, et lit trois indices pour que les parents puissent découvrir de quel saint il s’agit.]

2024 voit deux évènements importants : La prise de soutane de notre séminariste, Joshua de la Fuente ; et l’intronisation de la nouvelle église que Monseigneur Zendejas a commencé à construire.

Tout doucement, jour après jour, avec l’aide de Dieu, une chrétienté se construit, pour continuer à se battre pour le règne du Christ-Roi. Comme nous le répète souvent notre cher Monseigneur : Viva Cristo Rey !!!

Mais la parole de notre doux Sauveur n’a jamais été aussi vraie : « Alors il dit à ses disciples: La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »

Ces quelques lignes ne vous ont donné qu’un bref aperçu de l’apostolat d’un de nos centres, et nous avons plusieurs missions dans tous les USA. La tâche est écrasante ! Monsieur l’abbé Blanchet nous a courageusement rejoint en Septembre, mais malheureusement l’abbé Brocard, n’ayant pas obtenu son permis de séjour, a dû quitter – pour un temps – le champ de bataille.

Chers amis, priez souvent cette supplication : « Seigneur, donnez-nous des prêtres ! De saints prêtres ! Beaucoup de saints prêtres ! »

Les enfants de la Mission sauront vous en remerciez par leurs prières.

[1] Potluck : réunion après la messe de toutes les familles de la paroisse, chacune apportant quelque chose, pour un repas paroissial.

Ordination à Santa Cruz

Le 12 octobre, Son Excellence dom Thomas d’Aquin OSB a conféré le sacerdoce à l’abbé Flavio Mateos, au monastère de Santa Cruz (RJ, Brésil). 
L’abbé Trincado représentait le séminaire.

Nous recommandons le nouveau prêtre à vos prières.

Visite pastorale en Equateur

En ce début de juillet, Mgr Faure s’est rendu en Equateur, où il a notamment visité notre apostolat de Cuenca et conféré le sacrement de confirmation à une cinquantaine de fidèles. Cette visite est, à notre connaissance, la première visite d’un évêque traditionnel en Equateur (à l’exception sans doute de Quito). Ce groupe est revenu il y a un peu plus de quinze ans à la Tradition, d’abord sans l’aide de prêtres, puis a reçu depuis une dizaine d’années des visites épisodiques de prêtres venus de Colombie, puis ces dernières années du Séminaire Saint Lois Marie en France.

Deo gratias !

A la suite des confirmations à Cuenca, Mgr Faure s’est également rendu dans la région de Loja, où il a célébré la messe et présenté le combat de la Tradition à des fidèles qui n’avaient pour la plupart jamais encore eu accès au clergé traditionnel.

Ordinations à Avrillé

Ce jeudi 27 juin, en la fête de Notre-Dame du Perpétuel Secours, au Couvent de La Haye-aux-Bonshommes à Avrillé (49), S.E. Mgr Jean-Michel Faure a ordonné prêtre Frère Augustin-Marie Carpentier O.P., et diacres Frère Pie-Marie Frelon O.P. et l’abbé Paul Renoult (SAJM).

Dans le sermon qui sera publié ultérieurement, Mgr Faure a rappelé l’importance des vertus sacerdotales dans ce monde en crise.

Bulletin 20 (juin 2024)

Retour

Sommaire:

  • Mgr Freppel: le séminaire
  • Chronique
  • Apostolat de la Société: La Mission Saint Joseph au Kansas
  • Pélerinage à Notre Dame du Chêne
  • Nos travaux
  • Nos centres de messe

Entretien avec l’abbé Eymeric Blanchet: apostolat aux USA

Avez-vous eu quelque appréhension à l’idée d’aller aux USA ?

Bien sûr. Aller vers l’inconnu, bien que ce soit une part inhérente de notre apostolat, est une idée qui n’est pas toujours des plus agréables. Cette appréhension n’a cessé de grandir à mesure que le jour du départ approchait. Celui-ci se dessinait assez terriblement dans mon esprit : tout serait différent, la culture, la nourriture, la langue, la façon de penser, les habitudes, et même jusqu’aux fêtes de l’année. Mais je savais bien que cet inconnu se dissiperait. Mais une fois sur place, cette appréhension a disparu et mon esprit a recouvré la sérénité.

Une seconde appréhension, était celle de la langue. Comment se débrouiller en confession, en catéchisme, dans les sermons, dans les aéroports, finalement, dans toutes les situations de la vie, quand on ne parle pas la même langue ? Il faut le vivre pour s’en faire une idée… et aussi savoir parler avec ses mains, à l’italienne, moyen universel de communication comme vous savez bien.

Arrivé là-bas, vos appréhensions se vérifièrent-elles ?

Saint Paul dit la chose suivante « Avec les Juifs j’ai été comme Juif pour gagner les Juifs » (1 Cor. 9). Nous pourrions ajouter, Français avec les Français, et Américain avec les Américains, n’est-ce pas ? Donc dans la mesure où le prêtre tente de s’intégrer au pays dans lequel il a été envoyé en mission, parce que nous sommes en mission, pour pouvoir sauver un maximum d’âmes, l’appréhension du début disparaît pour faire place à l’esprit de sacrifice. Bien que je connaisse un peu plus de choses qu’à mon arrivée maintenant, il est clair que le changement reste radical.

Pour ce qui est du problème de la langue, j’éprouve toujours des difficultés de compréhension et d’expression. Mais c’est tout à fait normal, bien que non souhaitable, pour tout bon Français qui se respecte ! Mais certainement, jour après jour, cette difficulté finira par disparaître.

La Tradition aux USA est-elle comparable à celle d’ici ?

La foi catholique se greffe sur une nature. Chaque peuple a ses caractéristiques propres, dont il faut tenir compte sans les défigurer. Autrement dit, il faut faire attention à ne pas plaquer notre conception de la Tradition. La Tradition aux USA s’exprime d’une toute autre manière qu’en France : elle reste essentiellement la même, mais elle s’appuie sur des qualités que les Français n’ont pas au même degré, et elle lutte contre des défauts qui sont, de même, différents. Il faut donc faire attention, et bien s’adapter aux circonstances dans lesquelles nous avons à exercer notre apostolat. Le sujet à qui nous voulons donner la grâce est différent, mais l’objet que constitue la grâce, et les moyens pour la transmettre, les sacrements, restent les mêmes. Donc pastoralement il faut s’adapter, et prendre conseil, non seulement de Monseigneur Zendejas, et de l’abbé Brocard mais de tous, fidèles inclus.

Quelles responsabilités vous a confiées Mgr Zendejas ?

Monseigneur organise tout l’apostolat. Celui-ci est organisé en trois centres principaux. Un situé à la frontière du Connecticut et de l’état de New-York, un autre à Houston (Texas), et enfin le troisième au Kansas. Monsieur l’abbé Brocard s’occupe de celui du Kansas, et y réside de manière permanente. Je suis de mon côté, envoyé régulièrement du Connecticut à Houston (4 heures de vol à peu près). Là-bas, j’administre les sacrements aux malades, je vais commencer à donner des leçons de catéchisme, la messe, les confessions, les visites chez les fidèles… Tout un apostolat de curé de paroisse finalement, avec des distances qui dépassent quelquefois celles du diocèse, petite différence (3 heures et demie de route pour donner une Extrême Onction, par exemple). Je viens à peu près tous les week-ends à Houston, car je mène une vie de communauté avec Monseigneur dans le Connecticut. Là-bas, il y a une petite école, où progressivement je donne de plus en plus de cours de catéchisme. Pour conclure, j’ai un très riche apostolat, très diversifié et bien encadré. J’en suis à la fois très content, et très reconnaissant vis-à-vis de mon supérieur.

Les Américains vous ont-ils bien reçu ?

Absolument. J’ai été très touché de l’accueil chaleureux avec lequel j’ai été reçu, non seulement à Houston, mais aussi au Connecticut et au Kansas. Tout départ implique une séparation, et bien qu’elle fut douloureuse, il faut dire que la compensation était de taille. Vraiment je les remercie.

Pèlerinage de Pentecôte à Morannes

Lundi 20 mai, lundi de Pentecôte, une bonne trentaine de fidèles ont rejoint la communauté du séminaire pour une journée de pèlerinage.

Après la messe chantée, au cours de laquelle le prédicateur leur a rappelé les raisons de tous nos pèlerinages, images et reflets de notre pèlerinage terrestre, les marcheurs se sont élancés pour 18 kilomètres vers un sanctuaire marial autrefois fameux dans l’Ouest: Notre Dame du Chêne.

Les pèlerins, dont certains étaient venus de loin pour l’occasion (Gironde, Bretagne et Ile de France, en plus bien sûr de fidèles d’Anjou) durent endurer une après midi de pluie et de tempête qui leur mérita, n’en doutons pas, une autre pluie, de grâces celle-ci !

A l’année prochaine !

Bulletin 19 (avril 2024)

Retour

Sommaire:

  • Mgr Freppel: enfance et jeunesse
  • Chronique
  • Apostolat de la Société: Entretien avec l’abbé Blanchet
  • Aidez nos missions !
  • Extraits du sermon de la messe chrismale à Avrillé
  • Pélerinage à Notre Dame du Chêne

Chronique du séminaire

20 février

Monsieur l’abbé Brocard, en poste aux États-Unis, est de passage parmi nous. Au cours des discussions avec les séminaristes, il leur donne de nombreux conseils pratiques qui leur seront utiles plus tard pour leur apostolat.

24 février

En ce samedi des Quatre-Temps Mgr Faure confère au couvent de la Haye-aux-Bonshommes les ordres mineurs à deux dominicains ainsi qu’à un frère bénédictin du monastère de Santa-Cruz (Brésil).

3 mars

Des séminaristes jouent au basket avec quelques jeunes de Morannes sous le soleil angevin.

6 mars

Mgr Faure, les séminaristes, ainsi que notre ami jardinier, vont chercher des meubles qu’une bienfaitrice des environs nous offre généreusement, notamment une grande table provenant d’un couvent franciscain.

7 mars

Saint Thomas d’Aquin étant le patron des séminaires, la journée est chômée. Nous nous rendons à Château-Gontier où la relique du cœur du saint Curé d’Ars est exposée dans une église. Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres ! Le soleil étant au rendez-vous, nous nous promenons durant la matinée au bord de la Mayenne.

18 mars

Monsieur l’abbé Renoult reçoit, dans la chapelle du séminaire, le sous-diaconat des mains de Mgr Faure, en présence de son frère dominicain, de sa famille et de ses amis. Auparavant, il était allé suivre une retraite de six jours chez l’abbé Picot en Alsace (Paroisse de Thal-Drulingen). L’abbé Brühwiler est venu nous visiter depuis la Suisse pour l’occasion.

19 mars

En la fête de saint Joseph, l’abbé Blanchet fait un bref passage pour saluer ses confrères du Vieux-Monde. Ce même jour, l’abbé Rousseau s’envole pour entamer une tournée pascale dans les pays d’Europe de l’Est et d’Europe centrale : Roumanie, Hongrie, Bulgarie…

22 mars

Fête de la Compassion de Notre-Dame. Au cours de la messe chantée, Sœur Dorothea fait son premier engagement d’oblate au sein de notre Société.

24 mars

Le dimanche des Rameaux donne le coup d’envoi de la Semaine Sainte. Tous sont bien occupés par de nombreuses tâches : répétitions de chant et de liturgie, ménage et préparation des offices… Plusieurs élèves du Foyer Saint-Thomas (Avrillé) viennent au séminaire pour aider et profiter des offices. Le Jeudi-Saint, Mgr Faure célèbre la Messe Chrismale au couvent dominicain d’Avrillé et consacre les saintes huiles qui permettront à de nombreux prêtres d’administrer les sacrements. Après les vêpres de Pâques, les séminaristes prennent la route pour quelques jours de repos bien mérités. L’abbé Rousseau, quant à lui, dessert le dyna­mique groupe de Prague durant cette Grande Semaine.