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Première messe de l’abbé Renoult (25 mai 2025)

Le sermon de la première messe est disponible en cliquant sur ce lien.

Dimanche 25 mai, première messe solennelle de notre nouveau prêtre, entouré de la plupart des confrères présents la veille. Le sermon fut prononcé par S.E. dom Thomas d’Aquin.

Le nouveau prêtre célèbrera d’autres premières messes aux dates et lieux suivants:

Dimanche 8 juin – 10h30 (Pentecôte) : Chapelle de Chantemerle, Moncoutant-sur-Sèvre (79)
Jeudi 18 juin – 10h00 (Fête-Dieu) : Couvent de la Haye-aux-Bonshommes, Avrillé (49)
Dimanche 22 juin -10h30 :(Solennité de la Fête-Dieu) : Bourges (18)
Dimanche 29 juin : Domaine Saint-Joseph, Yvignac-la-Tour (22)
Dimanche 3 août – 10h00 : Paroisse Saint-Jean-Baptiste, Thal Drulingen (67)

Ordinations au séminaire (24 mai 2025)

En ce samedi 24 mai, fête de Notre Dame Auxiliatrice, Son Excellence dom Thomas d’Aquin OSB a conféré le sacerdoce à l’abbé Paul Renoult, ainsi que le diaconat à deux de nos séminaristes.

Aucune église ne s’ouvrant à nous, les ordinands, avec l’aide de quelques amis, ont provisoirement transformé une salle des fêtes en « cathédrale » permettant à la cérémonie de se dérouler dans un cadre accessible et suffisamment digne.

Outre dom Thomas d’Aquin, venu du Brésil, les ordinands étaient entourés d’une petite dizaine de prêtres venus de diverses régions de France, mais aussi d’Espagne, de Suisse et du Brésil.

Nous recommandons le nouveau prêtre et les deux diacres à vos prières.

Le sermon de la cérémonie a déjà été publié ICI.

Bulletin 23 (mai 2025)

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ENGLISH VERSION HERE

Vous pouvez recevoir gratuitement ce bulletin par mail et en version papier en nous en faisant la demande (onglet: Informations et contact).

Sommaire:

  • Chronique
  • Orthodoxes ?
  • Retraites spirituelles au séminaire
  • Nos centres de messe en France
  • Annonces: Ordinations du 24 mai, Pèlerinage de Pentecôte

Sermon pour la messe chrismale (17 avril 2025)

Transcription abrégée du sermon

Chers Révérends Pères, chers Pères et Frères, chers Confrères, chers Amis, mes bien chers frères,

Nous venons de le lire dans l’Evangile : Notre Seigneur envoie les douze apôtres en mission, leur donnant le pouvoir de chasser les démons « étant donc partis, ils chassaient beaucoup de démons, appliquaient l’onction des huiles sur beaucoup de malades et les guérissaient ainsi » (Mc, 6, 12-13). A l’époque on ne disposait que de l’huile d’olive, et c’est la seule huile qui a été utilisée pendant vingt siècles par l’Eglise. L’apôtre saint Jacques, de son côté écrit : « Quelqu’un  parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les prêtres de l’Eglise et que ceux-ci prient pour lui en versant sur lui l’onction de l’huile au nom du Seigneur, et le Seigneur pardonnera ses péchés et la foi sauvera le malade. » (Jc. 5, 14) Cette onction, avec l’huile des malades, n’est autre que le sacrement de l’extrême-onction.

Nous sommes régénérés dans l’eau du baptême. Nous sommes ensuite confirmés et fortifiés par l’huile consacrée. L’huile est donc l’un des principaux éléments que Dieu a choisis pour signifier et, en même temps, répandre la grâce dans nos âmes, par les sacrements. Remercions notre Rédempteur qui a appelé ces créatures visibles et matérielles à communiquer sa grâce invisible et sa propre vie, en leur donnant – par son sang – la force sacramentelle qui réside en elles.

En effet, Notre Seigneur est appelé le Christ, c’est-à-dire celui qui a reçu l’onction, qui a été oint ; cette onction a fait de Notre Seigneur le prêtre unique, le Grand Prêtre de l’unique religion véritable. Notre Seigneur a été fait prêtre au moment où sa divinité a assumé la nature humaine, à l’instant même de l’Incarnation, alors que le Verbe, le Fils de Dieu, prenait possession de cette humanité ointe par la divinité du Verbe et donc divinisée. Dès le premier instant de son Incarnation Notre Seigneur était vrai Dieu et vrai homme.

Pourquoi l’Eglise a-t-elle choisi le Jeudi saint pour demander à l’Evêque de consacrer les saintes huiles ? Parce que c’est le jour où Notre Seigneur a communiqué son sacerdoce à ses apôtres au moment de la Cène.; le prêtre participe ainsi de l’onction divine que Notre Seigneur a reçue : une onction qui donne au prêtre un caractère qui le marque pour l’éternité et qui l’unit désormais pour toujours au sacerdoce de Notre Seigneur : d’où la sainteté et l’humilité si nécessaires au prêtre.

L’Eglise demande au prêtre et à l’évêque de donner à leur tour l’onction à tous les chrétiens avec les saintes huiles : au baptême, à la confirmation, pour le sacrement de l’ordre et pour l’extrême-onction, mais aussi dans la consécration des calices, des autels, la bénédiction des cloches et la dédicace des églises. Saintes huiles qui serviront à consacrer, à faire participer à la divinité de Notre Seigneur, ceux qui en recevront l’onction.

Le Jeudi Saint au soir, pendant son agonie au Jardin des Oliviers, Notre Seigneur a sanctifié l’huile d’olive en répandant son sang sur cette terre où sont récoltées les olives ; de même, il avait sanctifié l’eau lors de son baptême par saint Jean-Baptiste dans les eaux du Jourdain.

En recevant les saintes huiles nous somme guéris, nous sommes sauvés par les souffrances, les sueurs et le sang de Notre Seigneur ; comme le dit saint Pierre avec la prophétie d’Isaïe : « c’est par ses meurtrissures et par ses plaies que vous avez été guéris ». (Is. 53,5 et 1 Pe.2, 24).

Misère et grandeur de l’homme : il naît pécheur ; mais par le baptême et le saint chrême il est consacré à Dieu et reçoit une participation à la divinité. Nous avons besoin de ces signes visibles, matériels et spirituels : l’eau, l’huile, le vin et le pain consacrés, pour comprendre les grandes grâces que Dieu nous fait en nous faisant chrétiens. Le prêtre et l’évêque sont consacrés par le saint-chrême ; les rois eux-mêmes, étaient consacrés par le saint-chrême et par le baume extrait de la Sainte Ampoule, qui leur donnait en outre le pouvoir de guérir la maladie incurable des écrouelles le jour de leur sacre et lors des grandes fêtes religieuses. […] Mais la république n’a pas hérité de ce don, ni ses actuels présidents….

C’est par le saint chrême que le Saint-Esprit imprime son sceau ineffaçable sur les chrétiens qui sont déjà membres de Jésus-Christ par le baptême. L’eau du baptême nous donne de naître une nouvelle fois : cette fois-ci à la vie surnaturelle et éternelle, comme le disait Notre Seigneur à Nicodème. Et l’huile du saint-chrême nous confère la force dont nous avons tant besoin aujourd’hui, en cette période d’agonie de l’Eglise, où nous devons résister de toutes nos forces à la contagion du courant d’apostasie générale, avec l’aide de la Très Sainte Vierge Marie qui a vaincu toutes les hérésies : « Ipsa conteret ».

Nous allons vivre aujourd’hui et demain, auprès de Notre Seigneur, dans ses souffrances, dans sa Passion : nous entrerons dans ses mystères et nous comprendrons davantage la grandeur du don de Dieu, de sa Rédemption, de sa grâce, de son sacrifice et de la sainte messe qui le prolongent à chaque génération.

Demandons à Notre Seigneur et à sa Très Sainte Mère, la mère du Grand-Prêtre, qu’elle envoie à l’Eglise beaucoup de saints prêtres pour s’unir au sacerdoce de son divin Fils. Ainsi soit-il !

Dixième anniversaire du sacre de Mgr Faure

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Ce 19 mars 2025, nous fêtions le dixième anniversaire de la consécration épiscopale de Mgr Jean-Michel Faure. 
La consécration eut lieu au Brésil, au Monastère de Santa Cruz, grâce à l’hospitalité de dom Thomas d’Aquin OSB, qui fut consacré l’année suivante en la même fête.

Merci Mgr Faure d’avoir accepté cette charge !

Et merci à Mgr Williamson d’avoir transmis l’épiscopat, pour la continuation de l’Opération Survie de Mgr Lefebvre !

Puisqu’un tel évènement est en soi grave, voici quelques liens pour mieux comprendre les raisons de cet acte nécessaire au Combat de la Foi et qui ne fut pas posé à la légère.

Photos de la cérémonie

Sermon du sacre par Mgr Williamson

Entretien en français avec l’abbé Faure avant son sacre  (en espagnol ici)

Mandat de suppléance lu pendant la cérémonie

Pourquoi un sacre en 2015, par dom Thomas d’Aquin OSB

Entretien avec Mgr Williamson à l’issue du sacre

Entretien de Mgr Faure le 25 mars

Brève réponse au communiqué de Menzingen, par dom Thomas d’Aquin OSB

Entretien de Mgr Faure au journal Rivarol (2 avril)

Réponse à la condamnation du sacre par la Maison générale de la FSSPX

Presti-DICI-tation

Ordinations au sous-diaconat

Ce samedi 1 mars, Son Excellence dom Thomas d’Aquin O.S.B., a conféré le sous-diaconat à quatre clercs: un frère bénédictin, un dominicain et deux séminaristes de la Société des Apôtres de Jésus et Marie. 
Outre ces ordinations, la tonsure a été conférée à un autre frère dominicain, et les ordres mineurs d’exorciste et d’acolyte à l’un de nos séminaristes et à un dominicain. 

Dans le sermon, Monseigneur a rappelé la nécessité d’âmes saintes dans le monde et les effets particuliers que peuvent avoir ces âmes saintes quand ce sont celles de prêtres, donnant l’exemple du curé d’Ars et de Mgr Lefebvre.

Nous confions les 7 nouveaux ordonnés à vos prières.

Mgr Williamson: un ami, un confrère, un père

par S.E. Mgr Jean-Michel Faure

Chers amis,

Monseigneur Williamson fut toujours pour moi un ami, mais aussi un confrère, puisque nous sommes entrés le même jour à Écône au séminaire de Mgr Lefebvre en octobre 1972, et également un professeur (nous étudions par exemple le texte grec de l’Apocalypse), un maître et, finalement, mon père dans l’épiscopat puisqu’il m’a consacré lors d’une grande cérémonie au monastère de Mgr Thomas d’Aquin dans les montagnes du Brésil à Nova Friburgo à laquelle participèrent de très nombreux fidèles, en 2015.

Au chapitre général de la FSSPX en 2012, nous fûmes trop peu nombreux pour empêcher son éviction du chapitre, puis de la Fraternité, mais tout était programmé par les supérieurs dans ce but et c’est à partir de là surtout que cette société s’est orientée vers un accord pratique, canonique, avec la Rome moderniste, dont les premiers effets furent la reconnaissance canonique (« officielle ») des mariages de la Fraternité et la juridiction « officielle » pour les confessions des prêtres de la Fraternité. C’est donc bien, de fait, la poursuite d’un accord pratique, et non doctrinal, de la Fraternité avec la Rome moderniste qui valut à Mgr Williamson son expulsion. Il s’est alors retrouvé dans la nécessité de résister à la FSSPX qui s’efforçait d’obtenir un « accord pratique » avec les autorités subversives du Vatican, par fidélité au combat de la foi, qui était celui de Mgr Lefebvre.

 À la rentrée de 1972, à Écône, nous étions trente-cinq nouveaux candidats alors que les séminaires diocésains en France et dans le monde fermaient les uns après les autres, faute de vocations. Par milliers les prêtres et les religieux jetaient leurs habits aux orties, abandonnaient définitivement leurs vœux et optaient pour le mariage, après avoir perdu la foi. C’est dans ce contexte que les évêques de France déclarèrent le séminaire de Mgr Lefebvre « irrégulier », contre-vérité flagrante puisque les documents romains établissaient le contraire.

Les années de séminaire de Mgr Williamson furent donc les années qui virent Mgr Lefebvre défendre l’existence de son séminaire malgré les assauts sans cesse répétés des autorités voulant en finir avec la Tradition de l’Église au nom d’une fausse charité œcuménique et d’une fausse obéissance qui n’était pas autre chose qu’un abus de pouvoir, dirigées contre la Tradition et contre la foi, ce qui, un demi-siècle plus tard, est une évidence. On reconnaît l’arbre à ses fruits.

Mgr Williamson n’a fait dès lors que rester fidèle, à l’exemple des saints, résistant contre vents et marées aux prétentions des novateurs installés au poste de pilotage, aux commandes du navire pour le dérouter.

Mgr Williamson est donc resté fidèle jusqu’au bout à ce que Mgr Lefebvre lui avait légué : « tradidi quod accepi ». Fidelis inventus est, il a été trouvé fidèle, comme le disait sa devise. Puissions nous l’être à notre tour…