Apostolat

Apostolat en Europe centrale

Cet article est initialement paru dans notre bulletin n°21.

Prêtre depuis le 24 juin 2022, l’Abbé Rousseau est professeur d’Histoire de l’Église au séminaire Saint Louis-Marie Grignion de Montfort et au Couvent de la Haye-aux-Bonshommes. En parallèle avec sa mission d’enseignement, il est également responsable d’un apostolat en Europe centrale.

« -Monsieur l’Abbé, ces aéroports, ces vols, ces embarquements et ces débarquements vous sont familiers. Mais de quand date votre premier contact avec l’Europe de l’Est ?

Comme prêtre ? En fait, dès le mois suivant mon ordination, puisque, ordonné le 24 juin, je célébrais une première messe à Prague le 24 juillet. Mais je ne pensais pas que cette première messe allait déboucher sur un apostolat qui s’est poursuivi depuis lors… En fait, même cette première messe à Prague était un peu imprévue, résultat d’une petite erreur géographique de ma part ! une invitation dans le Valais m’en fit accepter une autre à Sankt-Gallen, à l’autre bout de la Suisse; ensuite, je me suis dit que je pourrais profiter de ma proximité avec l’Autriche pour visiter notre courageux confère l’abbé Martin Fuchs: j’oubliais alors l’incroyable longueur de ce pays si étiré qu’est l’Autriche ! De là, Prague n’était pas loin, et l’Enfant Jésus m’y invitait : comment refuser une telle invitation ? Et c’est comme cela (après un certain nombre de péripéties) que j’en suis finalement arrivé à reprendre une partie de l’apostolat du cher abbé Fuchs, qu’il avait été contraint d’interrompre par sa leucémie en 2019…

— Vous avez donc commencé à Prague, mais ce n’est plus le seul lieu où vous vous rendez ?

Effectivement. Les fidèles de Prague ont été les premiers à me demander de revenir après ma première messe, mais la Providence a permis que des voyages, parfois des pèlerinages et vacances avec un confrère, de correspondance entre deux vols, me mettent en contact d’abord avec d’anciens fidèles de l’abbé Fuchs, puis avec de nouveaux fidèles. J’ai ainsi commencé à desservir deux autres groupes en République Tchèque, un en Hongrie et un au nord de la Roumanie; d’autres apostolats se sont ouverts ou se profilent par des contacts de Français à l’étranger: que ce soit l’appel d’un ami en Erasmus en Bulgarie ou bien des militaires déployés en mission plus ou moins longue dans deux autres pays balkaniques… Nos moyens humains sont dérisoires, mais tant que la Providence nous assiste, nous tâcherons de porter le Bon Dieu à toutes les âmes éparpillées et répondre aux demandes des fidèles locaux ou expatriés.

— Comment s’organise votre apostolat ?

Cela ne fait pas encore deux ans que j’ai commencé à voyager, et, d’autre part, les destinations s’ajoutent peu à peu… L’organisation théorique est la suivante: je me rends tous les deux mois à Prague pour au moins un dimanche. La Roumanie et la Bulgarie reçoivent au moins trois visites dans l’année, la Hongrie un peu plus du fait de sa position de hub aérien en Europe centrale. Aucun voyage n’a le même schéma que le précédent: tout repose sur le prix et la disponibilité des vols, trains et bus.

— Des perspectives de développement ?

Oui: l’un de mes grands soucis est que cet apostolat ne soit pas “mon” apostolat, mais un apostolat d’Église; j’essaie donc autant que possible de collaborer avec différents confrères, ce qui nous permet d’intensifier les visites: ainsi depuis quelques mois, l’abbé Aloïs Brühwiler visite tous les deux mois Prague, qui reçoit ainsi, sauf exception, une visite chaque mois. Quant à l’élargissement de l’apostolat, il faut suivre la Providence: un nouvel apostolat se profile en Bosnie par exemple…Que personne n’hésite donc à nous contacter !

Avec cette faible fréquence de visites, le plus important me semble d’approfondir la formation des fidèles: cela passe par la publication de documents et ouvrages solides: les fidèles le font déjà par eux-mêmes en Tchéquie, et je travaille actuellement à des débuts balbutiants de publication en hongrois et roumain. Mais nous manquons cruellement de traducteurs… À la grâce de Dieu !

— Avez-vous eu quelque passion pour ces contrées avant de vous y rendre ? 

Oui et non. Mes études d’Histoire m’avaient certes donné l’occasion une année durant d’étudier avec un excellent professeur chaque détail de l’Europe centre-orientale et balkanique au XXe siècle. Mais cela ne représentait pas grand chose pour moi. J’avais déjà passé une semaine en Hongrie avant mon ordination, mais jamais je n’aurais imaginé y faire de l’apostolat, ne serait-ce que parce que les langues que je maîtrise m’orientaient vers un nombre suffisamment important de pays pour que je ne pense pas trop à ces pays aux langues totalement inconnues et passablement complexes…

— Votre ministère auprès des âmes exige en effet une communication intense avec vos fidèles. Dans quelle langue leur parlez-vous ? Cela ne leur semble-t-il pas difficile ?

Si jamais mes professeurs d’anglais de collège-lycée m’avaient prédit que j’effectuerai la plupart de mon apostolat dans la langue de Shakespeare, j’aurais à l’époque bien ri… Mais il est difficile aujourd’hui d’ignorer la lingua franca de notre monde globalisé, même en France où nous sommes fréquemment confrontés aux questions d’étrangers qu’ils soient touristes, pélerins ou visiteurs…

C’est en effet difficile pour les fidèles: je prêche avec interprète, nous sommes en train de mettre à jour et publier un livret polyglotte pour la confession… Heureusement, la plupart des fidèles ont tout de même accès, au moins pour les confessions, à des prêtres à la fois de bonne doctrine et au sacerdoce indubitable.

— Comptez-vous apprendre l’une de ces langues et si oui laquelle ?

Probablement pas le hongrois en tout cas ! Même si c’est un pays que j’apprécie beaucoup, la langue est un mystère linguistique qui n’offre aucune similitude avec les autres langues européennes… Si je devais en apprendre une, ce serait probablement le tchèque, puisque c’est là que j’ai la majorité de mes fidèles; cependant ce sont eux aussi qui sont le plus susceptibles d’obtenir des prêtres de leur langue; en fait, la Providence ne me donne pas le temps pour l’instant de me mettre sérieusement à l’apprentissage d’une langue…

— Quelles différences majeures distinguent l’Europe centrale d’avec l’Occident ?

La corruption morale et intellectuelle n’y arrive qu’avec bien du retard, notamment dans les pays les plus pauvres comme la Roumanie et la Bulgarie. Mais les “valeurs occidentales” se répandent néanmoins grâce à la propagande de l’UE, la plupart du temps avec la complicité des gouvernements.

— Au regard de l’Europe centrale, quelle leçon tirez-vous pour nous autres, catholiques occidentaux ?

La persécution conserve… des décennies de communisme athée militant ont bien moins nui à la foi de ces chrétiens que notre libéralisme occidental dégoulinant de tolérance démocratique. Et il faudra sans doute une persécution plus violente encore que celle des soviétiques pour nous purifier.

Et puis une grande leçon de courage: sans devancer le jugement officiel de l’Église, ce n’est pas déplacé quand mes confrères et fidèles parlent de “nos martyrs”; il est poignant de voir les geôles communistes ou ces chrétiens héroïques témoignèrent de leur foi et de leur attachement à l’Église.
Leçon d’espérance enfin: la haine satanique du communisme étatique s’est essoufflée, les lendemains qui chantent ne sont pas venus, les bourreaux sont dans la tombe, mais leurs victimes, inconnus aux ossements mêlés dans les fosses communes, leur survivent dans la foi des fidèles et nous assurent de triompher avec eux si nous sommes fidèles.

Engagements et procession du 8 décembre

Ce 8 décembre, les prêtres et séminaristes ont renouvelé leurs engagements dans la Société devant le Saint Sacrement. 
Après la messe, une modeste procession était organisée pour honorer la Vierge dans son Immaculée Conception.

La mission Saint Joseph au Kansas

Cet article est initialement paru dans notre bulletin n°20.

La « Mission St. Joseph » se trouve en plein cœur du Kansas, à 10 minutes de St. Mary’s, le plus grand centre de la FSSPX ici aux Etats Unis.

La Mission Saint Joseph est née il y a quelques années, lorsque des fidèles ont fait appel à monsieur l’abbé Zendejas, courageusement sorti de la FSSPX pour continuer sans faiblir le combat de Mgr. Lefebvre.

Comme tous les centres de Messes au début, les fidèles ont connu la messe dans des garages, des salles louées, ou tout simplement pas de messe dominicale, en fonction des activités pastorales du futur Monseigneur Zendejas.

La situation commença à se stabiliser avec l’achat d’un ancien bar, très vite réaménagé en chapelle (photo à gauche), avec salle à tout faire : tour à tour salle de conférence lors des missions dominicaines, salle de jeu lors des camps d’été ou salle de réceptions lors des fameux « potluck[1] » américains.

A la veille des restrictions imposées suite au covid, Monseigneur Zendejas envoie l’abbé Brocard de façon permanente à la mission, pour que les fidèles aient un prêtre pour leur offrir conseils spirituels et sacrements.

Après un an passé dans le petit appartement aménagé dans une des salles de l’ancien bar, l’abbé apprécie vraiment la surprise que lui réserve Monseigneur pour l’été : l’achat d’une belle propriété qui est aménagée en prieuré. (Photo ci-contre : la vue depuis la cuisine du prieuré en hiver).

Deo gratias ! Nous pouvons maintenant accueillir des retraitants chaque année, faire les camps d’été de la Croisade Eucharistique, et recevoir les jeunes gens qui se posent la question de la vocation.

La vie paroissiale s’organise petit à petit : messe tous les jours, deux messes le dimanche dont une chantée, processions pour le 8 décembre, le Christ-Roi et pour la Fête-Dieu, réunions régulières du tiers-ordre dominicain, exposition du Très Saint Sacrement tous les jeudis, journées de récollection pour bien préparer l’Avent ou le carême, visites aux malades, mariage, baptêmes, enterrements, etc. Comme Monseigneur Thomas d’Aquin OSB avait raison ! « Pour la vitalité d’une paroisse, avant toute chose, il faut que le prêtre soit là ! »

Un de nos apostolats les plus absorbants, sans contredit, est la petite école : le « Tutorial » St. Don Bosco, qui a vu le jour il y a maintenant 3 ans et demi. 35 élèves, répartis sur 5 niveaux. Tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’organisation d’une école et son bon fonctionnement, savent de quelle somme de sacrifices et d’abnégation nous parlons ici. Mais c’est le futur ! A nous de former les prêtres et familles de demain. La Providence pourvoit à tout, bien souvent au dernier moment (pour nous maintenir à genoux dans l’humilité et la prière). Et quand la situation se fait trop difficile, nous nous tournons avec confiance vers notre protecteur St. Joseph. [Sur la photo, vous pouvez voir Monseigneur Zendejas aidant un de nos élèves lors de notre traditionnel « party » de La Toussaint : chaque enfant se déguise en un saint, et lit trois indices pour que les parents puissent découvrir de quel saint il s’agit.]

2024 voit deux évènements importants : La prise de soutane de notre séminariste, Joshua de la Fuente ; et l’intronisation de la nouvelle église que Monseigneur Zendejas a commencé à construire.

Tout doucement, jour après jour, avec l’aide de Dieu, une chrétienté se construit, pour continuer à se battre pour le règne du Christ-Roi. Comme nous le répète souvent notre cher Monseigneur : Viva Cristo Rey !!!

Mais la parole de notre doux Sauveur n’a jamais été aussi vraie : « Alors il dit à ses disciples: La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »

Ces quelques lignes ne vous ont donné qu’un bref aperçu de l’apostolat d’un de nos centres, et nous avons plusieurs missions dans tous les USA. La tâche est écrasante ! Monsieur l’abbé Blanchet nous a courageusement rejoint en Septembre, mais malheureusement l’abbé Brocard, n’ayant pas obtenu son permis de séjour, a dû quitter – pour un temps – le champ de bataille.

Chers amis, priez souvent cette supplication : « Seigneur, donnez-nous des prêtres ! De saints prêtres ! Beaucoup de saints prêtres ! »

Les enfants de la Mission sauront vous en remerciez par leurs prières.

[1] Potluck : réunion après la messe de toutes les familles de la paroisse, chacune apportant quelque chose, pour un repas paroissial.

Apostolat aux Etats-Unis: lire l’entretien avec l’abbé E. Blanchet

Visite pastorale en Equateur

En ce début de juillet, Mgr Faure s’est rendu en Equateur, où il a notamment visité notre apostolat de Cuenca et conféré le sacrement de confirmation à une cinquantaine de fidèles. Cette visite est, à notre connaissance, la première visite d’un évêque traditionnel en Equateur (à l’exception sans doute de Quito). Ce groupe est revenu il y a un peu plus de quinze ans à la Tradition, d’abord sans l’aide de prêtres, puis a reçu depuis une dizaine d’années des visites épisodiques de prêtres venus de Colombie, puis ces dernières années du Séminaire Saint Lois Marie en France.

Deo gratias !

A la suite des confirmations à Cuenca, Mgr Faure s’est également rendu dans la région de Loja, où il a célébré la messe et présenté le combat de la Tradition à des fidèles qui n’avaient pour la plupart jamais encore eu accès au clergé traditionnel.

Entretien avec l’abbé Eymeric Blanchet: apostolat aux USA

Avez-vous eu quelque appréhension à l’idée d’aller aux USA ?

Bien sûr. Aller vers l’inconnu, bien que ce soit une part inhérente de notre apostolat, est une idée qui n’est pas toujours des plus agréables. Cette appréhension n’a cessé de grandir à mesure que le jour du départ approchait. Celui-ci se dessinait assez terriblement dans mon esprit : tout serait différent, la culture, la nourriture, la langue, la façon de penser, les habitudes, et même jusqu’aux fêtes de l’année. Mais je savais bien que cet inconnu se dissiperait. Mais une fois sur place, cette appréhension a disparu et mon esprit a recouvré la sérénité.

Une seconde appréhension, était celle de la langue. Comment se débrouiller en confession, en catéchisme, dans les sermons, dans les aéroports, finalement, dans toutes les situations de la vie, quand on ne parle pas la même langue ? Il faut le vivre pour s’en faire une idée… et aussi savoir parler avec ses mains, à l’italienne, moyen universel de communication comme vous savez bien.

Arrivé là-bas, vos appréhensions se vérifièrent-elles ?

Saint Paul dit la chose suivante « Avec les Juifs j’ai été comme Juif pour gagner les Juifs » (1 Cor. 9). Nous pourrions ajouter, Français avec les Français, et Américain avec les Américains, n’est-ce pas ? Donc dans la mesure où le prêtre tente de s’intégrer au pays dans lequel il a été envoyé en mission, parce que nous sommes en mission, pour pouvoir sauver un maximum d’âmes, l’appréhension du début disparaît pour faire place à l’esprit de sacrifice. Bien que je connaisse un peu plus de choses qu’à mon arrivée maintenant, il est clair que le changement reste radical.

Pour ce qui est du problème de la langue, j’éprouve toujours des difficultés de compréhension et d’expression. Mais c’est tout à fait normal, bien que non souhaitable, pour tout bon Français qui se respecte ! Mais certainement, jour après jour, cette difficulté finira par disparaître.

La Tradition aux USA est-elle comparable à celle d’ici ?

La foi catholique se greffe sur une nature. Chaque peuple a ses caractéristiques propres, dont il faut tenir compte sans les défigurer. Autrement dit, il faut faire attention à ne pas plaquer notre conception de la Tradition. La Tradition aux USA s’exprime d’une toute autre manière qu’en France : elle reste essentiellement la même, mais elle s’appuie sur des qualités que les Français n’ont pas au même degré, et elle lutte contre des défauts qui sont, de même, différents. Il faut donc faire attention, et bien s’adapter aux circonstances dans lesquelles nous avons à exercer notre apostolat. Le sujet à qui nous voulons donner la grâce est différent, mais l’objet que constitue la grâce, et les moyens pour la transmettre, les sacrements, restent les mêmes. Donc pastoralement il faut s’adapter, et prendre conseil, non seulement de Monseigneur Zendejas, et de l’abbé Brocard mais de tous, fidèles inclus.

Quelles responsabilités vous a confiées Mgr Zendejas ?

Monseigneur organise tout l’apostolat. Celui-ci est organisé en trois centres principaux. Un situé à la frontière du Connecticut et de l’état de New-York, un autre à Houston (Texas), et enfin le troisième au Kansas. Monsieur l’abbé Brocard s’occupe de celui du Kansas, et y réside de manière permanente. Je suis de mon côté, envoyé régulièrement du Connecticut à Houston (4 heures de vol à peu près). Là-bas, j’administre les sacrements aux malades, je vais commencer à donner des leçons de catéchisme, la messe, les confessions, les visites chez les fidèles… Tout un apostolat de curé de paroisse finalement, avec des distances qui dépassent quelquefois celles du diocèse, petite différence (3 heures et demie de route pour donner une Extrême Onction, par exemple). Je viens à peu près tous les week-ends à Houston, car je mène une vie de communauté avec Monseigneur dans le Connecticut. Là-bas, il y a une petite école, où progressivement je donne de plus en plus de cours de catéchisme. Pour conclure, j’ai un très riche apostolat, très diversifié et bien encadré. J’en suis à la fois très content, et très reconnaissant vis-à-vis de mon supérieur.

Les Américains vous ont-ils bien reçu ?

Absolument. J’ai été très touché de l’accueil chaleureux avec lequel j’ai été reçu, non seulement à Houston, mais aussi au Connecticut et au Kansas. Tout départ implique une séparation, et bien qu’elle fut douloureuse, il faut dire que la compensation était de taille. Vraiment je les remercie.

Pèlerinage de Pentecôte à Morannes

Lundi 20 mai, lundi de Pentecôte, une bonne trentaine de fidèles ont rejoint la communauté du séminaire pour une journée de pèlerinage.

Après la messe chantée, au cours de laquelle le prédicateur leur a rappelé les raisons de tous nos pèlerinages, images et reflets de notre pèlerinage terrestre, les marcheurs se sont élancés pour 18 kilomètres vers un sanctuaire marial autrefois fameux dans l’Ouest: Notre Dame du Chêne.

Les pèlerins, dont certains étaient venus de loin pour l’occasion (Gironde, Bretagne et Ile de France, en plus bien sûr de fidèles d’Anjou) durent endurer une après midi de pluie et de tempête qui leur mérita, n’en doutons pas, une autre pluie, de grâces celle-ci !

A l’année prochaine !

Visite en Équateur et au Chili (déc. 2023)

Comme l’an passé, Monsieur l’abbé Trincado s’est rendu en Équateur auprès de nos fidèles de Cuenca pour leur assurer les sacrements pour la fête de Noël. Il a également visité une mission plus au sud du pays (Vilcabamba), déjà visitée cet été par l’abbé Rousseau.

A Vilcabamba, nos fidèles ont érigé une croix de 15 mètres de haut, dominant les vallées aux alentours (photos de gauche).

L’abbé Trincado a également profité de ce voyage pour se rendre dans son pays natal, le Chili (photos de droite), où existe un petit groupe de fidèles.

Apostolat en Italie (déc. 2023)

Don Daniele Chirico visite régulièrement son pays natal pour y prendre soin des fidèles du pays. Voici quelques photos de son apostolat.

Tournée de Mgr Faure en Italie (juin 2023)

Mgr Faure réalise actuellement en tournée en Italie. Ci dessous, quelques photos de la conférence à Lastra a Signa près de Florence, et de sa rencontre avec don Curzio Nitoglia.

Tournée pascale en Asie (avril 2023)

Cher Monseigneur,

De retour d’un peu plus d’un mois dans les missions d’Asie, voici quelques nouvelles de cette tournée.

Singapour-Malaisie

Après un rapide passage à Singapour chez un couple de fidèles et deux de leurs amies venues du Novus Ordo, je suis arrivé le vendredi de la Passion à Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie, où je suis resté jusqu’au dimanche de Pâques inclus. Le groupe de Kuala Lumpur, qui se réduisait à une famille lorsque j’y étais passé il y a six ans, compte maintenant environ 70 fidèles, auxquels s’ajoutent un deux débuts de centres de messe au nord et au sud de la péninsule malaisienne.

Grâce à la bonne organisation des fidèles, nous avons pu célébrer une belle Semaine Sainte, entièrement chantée, y compris le chant des Ténèbres du Triduum. Les enfants de la paroisse ont même été mis à contribution pour l’un ou l’autre chant grégorien ou polyphonique. C’est un groupe bien établi, avec une vaste chapelle, et une sacristie parfaitement fournie…

Le couronnement de cette Semaine Sainte a été l’émouvante cérémonie de la Vigile Pascale, au cours de laquelle j’ai pu conférer le baptême à deux catéchumènes adultes qui se marieront prochainement.

Corée

La Semaine de Pâques a ensuite consacrée à la Corée. Quoique ce soit l’une des toutes premières chapelles de la Résistance, c’est actuellement un groupe assez restreint… J’ai pu y baptiser le petit fils de la bienfaitrice qui est propriétaire de la chapelle ; un bébé, en Corée, c’est presque un miracle, dans ce pays qui a renoncé massivement à avoir des enfants, et dont la natalité est la plus faible au monde… C’est un pays qui se meurt faute d’enfants : les écoles doivent fermer classe après classe et arrivera un temps où les personnes âgées chercheront en vain un être humain pour les assister : ils n’auront sans doute plus que des robots (comme ceux qui remplacent les serveurs dans certains restaurants, si répandus dans ce pays rongé par le matérialisme… Ce passage en Corée fut également l’occasion de rencontrer brièvement l’abbé Chazal, avec lequel nous avons pu bien discuter de nos apostolats respectifs, et qui s’est montré tout à fait optimiste sur le développement de la SAJM en Europe, mais aussi en Amérique latine dont il a pu récemment voir quelques missions au Brésil.

Retour aux Philippines

Si les Philippines avaient certes moins besoin d’une visite extérieure, puisqu’elles ont déjà trois (et bientôt quatre) prêtres sur place, je fus cependant fort heureux d’y revenir pour une petite dizaine de jours, visiter quelques-uns des nombreux groupes que nos confrères y ont, surtout ceux que j’avais déjà visité avant d’être prêtre. Les missions s’y sont beaucoup développées, tant en nombre de fidèles qu’en organisation : Cebu, par exemple, a maintenant sa chapelle, sa chorale… Ces quelques jours m’ont permis de couvrir les centres que je connaissais déjà, mais ne me permirent pas d’en découvrir d’autres, alors que l’apostolat s’est beaucoup étendu, notamment dans le sud du pays. Les trois prêtres ordonnés pour les Philippines ont tous reçu le sacerdoce au Brésil des mains de dom Thomas d’Aquin (le dernier d’entre eux est toujours au Brésil pour assister dans les missions du pays, bien affectées par la mort récente du R.P. Joaquim). La présence de prêtres du pays contribue grandement à l’enracinement de nos missions. Quoique le typhon Odette date déjà de presque un an et demi (décembre 2021), j’ai pu en voir certaines des conséquences désastreuses, notamment la chapelle de Maasin, presque achevée lors du typhon et presque totalement détruite ; les fidèles se sont remis à la tâche avec courage, mais il reste encore beaucoup à faire… Ailleurs, là où le typhon n’a pas détruit, les chantiers continuent aussi et certaines des chapelles commencent à avoir fière allure…

Fin de la tournée

La dernière semaine fut consacrée à un bref passage en Thaïlande, pour visiter la famille d’une de nos sœurs, puis le retour en Malaisie et à Singapour. Les fidèles y furent d’une grande aide pour l’apostolat sur place, mais également pour rendre divers services à notre apostolat français et européen. Après plus d’un mois dans ces pays, il m’a bien fallu rentrer en France pour ne pas déserter cours et apostolat en France, malgré les regrets des fidèles, qui apprécient toujours le « luxe » d’un prêtre de plus, venant aider les seulement 5 confrères de cet immense continent…

abbé P. Rousseau +
mai 2023

L’apostolat du séminaire pour Pâques ne s’est pas limité à cette tournée: M. l’abbé Trincado a desservi l’Equateur (voir nouvelles ici) et don Daniele Chirico son pays natal l’Italie.

Voir aussi le précédent voyage en Asie: en Inde, l’été 2022.