Sermon de Mgr Zendejas le 4 mars

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
Excellence, Prêtres, séminaristes, frères et sœurs… Chers fidèles, et à tous ceux qui ont offert leur propre vie pour l’amour du Christ Roi, pour Son Royaume sur la terre comme au ciel. Oportet Illum Regnare ! Dit saint Paul (1Cor. 15,25) Il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Et Saint Jean dit : « Mon Royaume n’est pas de ce monde. Si mon Royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour que je ne fusse pas livré aux Juifs : mais mon Royaume n’est pas d’ici-bas. » (Jean 18, 36) Vraiment, le Royaume de Notre-Seigneur est transcendant, au-delà de ce monde. Depuis sa Nativité, alors qu’il était encore dans la crèche de Bethléem, les Rois mages l’ont suivi en demandant « où est le roi des Juifs qui vient de naître ? » (Mt 2,2) Et devant son sublime sacrifice, Ponce Pilate lui demanda : « Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis, je suis roi. C’est pour cela que je suis né, et c’est pour cela que je suis venu au monde, afin de rendre témoignage à la vérité ; quiconque est de la vérité, écoute ma voix » (Jean 18,37) De la même manière dont Pilate avait répondu, aujourd’hui les nations et les peuples interrogent encore : « Qu’est-ce que la vérité ? » (18,38) Notre-Seigneur a déjà répondu : « La vie éternelle, c’est qu’ils Vous connaissent, Vous, le seul vrai Dieu, et celui que Vous avez envoyé, Jésus-Christ…..; Il poursuit – Pendant que j’étais avec eux, je les gardais en votre nom… ; Il conclut – Je ne Vous demande pas de les retirer du monde mais de les préserver du mal…. Sanctifiez-les dans la vérité. Votre parole est vérité. » (Jean 17) C’est à vous, mes chers militants de la chrétienté, que j’adresse ces paroles sous le patronage des mots de sainte Jeanne d’Arc – A nous la lutte, à Dieu la victoire ! Comme nous le savons, il y a un combat entre le BIEN et le MAL, entre les enfants de la Femme et les enfants de satan. Donc, nous devrions être conscients de la façon d’éviter le mal. Mais, qu’est-ce que le mal ? C’est l’absence de bien. En effet, les familles catholiques appartiennent à la Femme, à la Mère de Dieu, la Bienheureuse Vierge Marie. Vos familles sont le sel de la terre et le chandelier d’où la lumière du monde, Notre Seigneur Jésus-Christ, brille au milieu des ténèbres et de la confusion. Dans vos familles, il doit y avoir des hommes voulant installer la loi de l’Evangile dans leur foyer ; et des femmes qui cherchent à enraciner les conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté et d’obéissance en pratiquant la vertu de religion. OUI! Vos familles sont des nids de chrétienté. D’où viendront les vocations à la vie religieuse ? D’où les garçons et les filles chercherons à être les enfants de Dieu qui croient en la création et non en l’évolution ? D’où les jeunes hommes et femmes voudront-ils bien croire qu’il n’y a pas de salut en dehors de l’Église catholique ? D’où les catholiques militants voudront-ils bien croire que Notre-Seigneur Jésus-Christ est le seul Sauveur du monde opérant le Mystère de la Rédemption éternelle ? Assurément de ces familles qui proclament Notre-Seigneur Jésus-Christ comme Roi et Maître de la chrétienté ; mais nous devons Lui demander de nous préserver du Mal. C’est pourquoi, chers parents, ne laissez pas le mal entrer chez vous. Par conséquent, dans cette perspective, permettez-moi d’ajouter trois points à votre réflexion : 1) Notre combat contre le modernisme pratique ; 2) Soyons conscients de la Révolution Culturelle d’aujourd’hui ; 3) Rétablissons la Parenté Sociale et Royale du Christ.
1) Modernisme pratique : Il va sans dire que le modernisme n’est pas une théorie purement abstraite ; c’est un enseignement subtil, réel et concret, de telle manière qu’il reflète une façon de penser et de croire qui compromet les principes de l’Église catholique dans la Foi et la morale. C’est une construction mentale dialectique cherchant à diviser l’esprit des gens, les rendant soi-disant libres, mais dans une attitude d’indépendance d’eux-même envers leurs devoirs d’état. Vraiment, l’enseignement de la liberté religieuse, comme l’un des jalons du Concile Vatican II, est un principe actif qui divise les individus, les familles et les pays. En ce sens, les ecclésiastiques modernistes contrôlent encore les leviers du pouvoir à Rome depuis les années 1960 ; le pape régnant actuel incarne une application très claire de cet enseignement moderniste, non seulement pour son inclination protestante et libérale, mais aussi pour son dysfonctionnement romantique païen et humaniste. Sœur Lucie de Fatima avait reçu une lumière spéciale du ciel pour avertir le monde dans les années 1950 d’une terrible crise qui allait presque submerger l’Église dans les années 1960. En fait, ce fut le Concile Vatican II, le triomphe moderniste ; Une « désorientation diabolique », voilà, en deux mots, une très bonne description de la façon dont le diable a réussi à confondre l’esprit des principaux ecclésiastiques au point de changer complètement la direction de l’Église catholique. Au lieu d’enseigner aux âmes comment accéder au salut éternel, au Ciel par Notre-Seigneur Jésus-Christ, « l’Église du Christ subsistant dans l’Église catholique », chercherait désormais, comme le communisme, à édifier le paradis sur la terre. Le résultat a été une falsification si complète de l’Église catholique qu’il faut lui donner un nouveau nom – l’église conciliaire. Les modernistes recherchent une réconciliation entre Dieu et l’absence de Dieu, une réconciliation entre la lumière et l’obscurité. Une fois qu’un spectre dialectique est développé, alors plusieurs concepts différents sont formulés, allant d’un extrême opposé à l’autre, ayant entre eux quantité d’opinions compromettantes, comme autant de couleur grise dans le spectre entre le noir et le blanc. C’est le scénario utilisé par le Pape Benoît XVI, concernant la célébration du Saint Sacrifice de la Messe, avec le Motu Proprio de 2007 : un Rite Extraordinaire de la Messe en latin (jamais abrogée) se référant au Rite Ordinaire de la Nouvelle Messe (jamais promulguée), étant comme l’expression d’une Herméneutique de Continuité dans la foi catholique. C’était un piège dans le but d’utiliser la même terminologie du modernisme de Rome ; piège dans laquelle de nombreux évêques, prêtres et fidèles se sont fait prendre, dans ce spectre créé par l’église conciliaire. Ce fut d’ailleurs la chute, avec tant d’autres, des supérieurs actuels de la FSSPX. Une fois acceptée cela, avec la levée des excommunications, c’était une manière douce d’accepter d’autres concessions comme la juridiction universelle pour entendre les confessions et les facultés déléguées par les évêques locaux de l’église conciliaire pour célébrer les mariages, etc. En réalité, le 3 mars, En 2012, le Supérieur général de la FSSPX avait annoncé publiquement son intention de changer les politiques d’accord avec autorités romaines en mettant en premier un accord pratique, au lieu d’un accord doctrinal vis-à-vis de l’enseignement de la Tradition de l’Église catholique. Un autre exemple pratique a été l’apparition de quantité de prêtres indépendants voulant célébrer la Messe latine, et venant de tout horizon, comme de la lignée Thuc, de la lignée Menendez, ou des ralliés , de la Fraternité, de la Résistance, et autre encore. Dès l’époque apostolique, l’Église catholique fut connue pour être une Église visible, afin de donner en cela une garantie dans l’administration des sacrements valides pour recevoir la grâce sacramentelle instituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Depuis le Concile Vatican II, de nombreux prêtres indépendants ont résisté pour garder la Messe en latin ; certains d’entre eux ont été ordonnés avant Vatican II, d’autres viennent de lignées sédévantistes, d’autres d’après le Motu Propio de 2007, d’autres du Novus Ordo à la Tradition, d’autres ont quitté un groupe de la Commission Ecclesia Dei, ou viennent de la FSSPX, ou de la Résistance, ou d’autres groupe encore… Chers fidèles, vous partagez actuellement l’Opération Survie de Mgr Lefebvre, c’est-à-dire que beaucoup d’entre vous cherchent à survivre pour pratiquer leur foi catholique. Quel prêtre devez-vous croire ? Où aller à la messe et de qui recevoir les sacrements ? Pourquoi y a-t-il beaucoup de prêtres indépendants ? Et les évêques indépendants ? Ce chaos découle-t-il d’un quelconque principe moderniste pratique ? Comme l’a dit Mgr Lefebvre dans son sermon sur les consécrations épiscopales de 1988, pour ordonner des prêtres catholiques, nous avons besoin d’évêques catholiques. Et dans ses conférences par la suite, il a mentionné qu’avant la cérémonie du 30 juin, certains évêques et cardinaux l’ont contacté pour lui demander la possibilité de faire les consécrations épiscopales en privé, en gardant des photos et des registres secrets, et après sa mort, les nouveaux évêques pourraient dévoiler le secret. L’archevêque leur a répondu que la crise au sein de l’Église catholique est publique de telle sorte que le remède apporté doit l’être aussi, en particulier pour le bien des fidèles qui doivent être confirmés et soutenus dans la foi catholique. Il a ajouté : « les choses secrètes viennent du diable, les choses publiques viennent de Dieu ». En ce qui concerne un prêtre indépendant, il a déclaré : « En raison de la situation difficile dans l’Église, j’ai reçu plusieurs fois des lettres de personnes me demandant de les ordonner prêtres sans toutefois demander à entrer dans la Société. Je refuse toujours. C’est le cas d’un diacre qui m’a dit : « J’ai fait toutes mes études, j’ai terminé ma formation. Pourquoi ne m’ordonnez-vous pas ? Et il m’a donné des lettres de recommandation de divers prêtres. J’ai dit non, qu’il devait être membre d’une société religieuse. S’il voulait devenir membre de la Fraternité St Pie X ou d’un groupe qui serait normalement reconnu par l’Église, alors oui, mais sinon ce n’est pas possible. C’est absolument contraire au droit canonique. Et je ne veux pas agir contre le droit canonique. » (Sainteté sacerdotale, ABL, Vers le sacerdoce) Soyons conscients de la questions des prêtres indépendants, ou de l’indépendance dans la doctrine, ou de l’esprit d’indépendance. Une chapelle indépendante dure jusqu’à la mort du prêtre indépendant et ensuite, c’est le drame pour les fidèles qui veulent continuer à vivre dans la Tradition. Plus que jamais, les familles doivent apprendre le catéchisme de Trente, le catéchisme contre le Modernisme, ou tout autre catéchisme qui enseigne la doctrine éternelle du Credo de Nicée, les Dix Commandements (y compris les Sixième et Neuvième Commandements), les sept sacrements, le Notre Père avec toutes les prières, le sacrifice non sanglant de Notre Seigneur Jésus-Christ à l’autel sous les espèces du pain et du vin. Inutile de dire que c’est cette solide doctrine qui a fondé la civilisation catholique. La chrétienté dans laquelle nous nous maintenons tous en vie. C’est pour cela que l’Église catholique utilise la juridiction de suppléance, pour protéger le bien commun de l’Église au nom des âmes, et non dans un but privé, comme c’est le cas pour un prêtre indépendant. (Canon 209, Capello Vol.1, p 252)
2) Révolution culturelle. Il y a toujours une tentation de tomber dans l’esprit d’une secte protestante en pratiquant la foi catholique, parce que nous vivons dans des circonstances émergeant de la révolte protestante et lancées par les progrès matérialistes de la révolution industrielle. Et ceux qui gouvernent nos sociétés, et qui ont refusé de militer pour la Royauté du Christ, cherchent encore des solutions modernes, de nouveaux plans, de nouvelles techniques pour tenter de prendre en charge les problèmes modernes de l’humanité…. Comme Notre-Dame l’a dit à Fatima, la Russie répandra ses erreurs… Deux erreurs essentielles – le matérialisme et l’athéisme. D’une part, le protestantisme a été un changement majeur de direction de l’humanité, car c’est une religion de l’homme, centrée sur l’homme lui-même, loin de Dieu. C’est la percée de ce subjectivisme qui a abouti au refus universel de la réalité et de la vérité objectives, qui afflige aujourd’hui presque toute l’humanité. C’était une révolte majeure contre Dieu, et elle est à l’origine du fait que, la société d’aujourd’hui, partout dans le monde, se retourne contre Dieu. La révolte protestante fonctionne comme une force religieuse motrice dans le désordre politique, comme l’ont fait Martin Luther en Allemagne, Henri VIII en Angleterre, Calvin en France… et Vatican II au sein de l’Église catholique. En ce sens le Pape François avait appelé à une « audacieuse Révolution Culturelle », à laquelle personne ne peut s’opposer, quand il disait : « Tout cela montre l’urgence pour nous d’avancer dans une révolution culturelle audacieuse. La science et la technologie ne sont pas neutres ; du début à la fin d’un processus, diverses intentions et possibilités sont en jeu et peuvent prendre des formes distinctes. Personne ne propose un retour à l’âge de pierre, mais il faut ralentir et regarder la réalité autrement, pour s’approprier les progrès positifs et durables qui ont été accomplis, mais aussi pour retrouver les valeurs et les grands objectifs balayés par notre folie des grandeurs sans limite. » (Si Laudato, n° 14 Pape François 24 mai 2015) D’autre part, la révolution industrielle fait référence à cet immense changement dans la vie humaine sur ce monde lorsque, à partir de l’invention de l’imprimerie, elle s’est répandue dans le monde entier, séparant les hommes de la nature créée par Dieu, et les regroupant dans les grandes villes pour travailler sur des machines dans des usines, construites par l’homme et coupées de la nature, où elles avaient toujours vécu auparavant. Ce changement de l’agriculture de la terre au travail sur des machines a été une étape énorme dans le mouvement de l’homme moderne loin de Dieu et dans le matérialisme, à savoir le culte de la matière et des choses matérielles au lieu de Dieu. Quelle est l’importance de l’influence de la révolution industrielle ? C’est une force aveugle pour une liberté indépendante au service des nouveautés. C’est concilier la civilisation chrétienne avec la non-civilisation moderne ; la vie naturelle avec la vie virtuelle artificielle. A ce sujet, dans l’Ancien Testament nous lisons que les enfants de Noé refusèrent de travailler la pierre naturelle, mais qu’ils produisent des briques artificielles pour construire la tour de Babel, et à la fin, il leur fut donné la confusion dans leur langage en raison de leur orgueil contre Dieu. (Gen. 11, 3-4) Ainsi, nous vivons dans un environnement social sans Dieu. Le mode de vie américain, pour ainsi dire, contient dans l’habillement beaucoup de sensualité, et dans les chansons musicales beaucoup d’obscénité et de blasphème, de la violence au désespoir, et de la romance à la séduction. Il n’y a pas de place pour la vertu ni pour l’honneur et l’honnêteté. Jeunes hommes et femmes s’enfoncent dans un environnement artificiel produit par des écrans et des machines. En effet, il y a un assaut cybernétique dans les familles d’aujourd’hui qui sépare tous les membres de la famille les uns des autres. C’est de ces villes de lumière électroniques que l’ange déchu Lucifer tend ses pièges de malice et de vice. À ce sujet, je tiens à dire que le smartphone en particulier est un appareil très dangereux ; il est certainement indifférent en soi en tant qu’outil électronique. Cependant, dès qu’il est connecté en ligne à Internet ou à tout réseau social, il devient une occasion de tentation, peut-être une occasion lointaine de péché pour certaines personnes, mais certainement une occasion proche pour beaucoup d’autres. J’ose même dire qu’abuser du jeu sur smartphone serait un outil pour dissiper une vocation religieuse, et pour rompre le lien de fidélité entre mari et femme, et le respect des enfants envers les parents. Pourquoi est-ce un moyen de corruption très puissant ? Parce qu’il prêche le matérialisme, qui refuse le fait que l’homme ait une âme, un libre arbitre ou une responsabilité morale. Comme vous pouvez le constater en toute conscience, la situation actuelle dans nos pays et au sein de l’Église apporte le chaos dans toutes les directions, mais Dieu tout-puissant reste toujours aux commandes, malgré le fait que de nombreuses personnes ont abandonné la notion de vie éternelle. Alors, soyez conscient de la Révolution culturelle. Révolution qui es-tu ? Mgr Gaume dit : « Je ne suis pas ce qu’on pense. Beaucoup de gens parlent de moi, et très peu me connaissent … Je sui un état permanent. « Je suis la haine de tout ordre que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas à la fois roi et dieu. Je suis la proclamation des droits de l’homme sans souci des droits de Dieu. Je suis le fondement de l’État religieux et social fondé sur la volonté de l’homme au lieu de la volonté de Dieu. Je suis Dieu détrôné et homme à sa place. C’est pourquoi on m’appelle Révolution, c’est-à-dire révolte. (La Révolution, Recherches historiques, Mgr Gaume)
3) Conclusion : Royauté sociale publique et royale. Nous assistons aujourd’hui à la façon dont le pouvoir civil revendique la souveraineté du peuple avec les droits de l’homme contre tout ce qui vient de Dieu. Si l’Église de Jésus-Christ et la société avec toutes ses institutions ont perdu l’élément essentiel du christianisme, alors que pouvons-nous faire ? Rien d’autre que de revenir à Dieu par la résurrection des principes de la Foi, et en étant le sel de la terre et la lumière du monde ; de rendre dans nos pays les institutions publiques pour professer les droits de Dieu, ainsi que de rendre dans la personne individuelle la grâce instituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et d’y coopérer. Il est vrai que l’Église doit révérer le nom sacré de Dieu par une véritable conversion chrétienne. Ainsi, Notre-Seigneur dit : « Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac. 1,8). En effet, Mes chers séminaristes et frères, être clerc ou religieux est une invitation à être témoins de la divinité de Notre-Seigneur JésusChrist au milieu et à travers le chaos que nous vivons. Chacun de nous s’est placé sur le niveau de la foi, qui est un niveau surnaturel. C’est à ce même niveau que Notre-Seigneur est venu nous apporter le salut éternel en prenant chair comme l’un de nous par le mystère de l’Incarnation. C’est LUI que nous représentons. C’est LUI que nous prêchons à la fois par la parole, et par l’exemple de vivre au milieu du syncrétisme d’aujourd’hui qui prépare le grand châtiment. Nous avons tous une vocation ici-bas, et devons toujours être soumis à Notre-Seigneur, dans tout ce que nous faisons, dans tous nos actes et par conséquent dans les actes de notre profession aussi, et nos devoirs d’état comme NotreDame l’a dit à Fatima. Il y a encore des gens qui croient, des gens qui ont encore la foi. Il faut qu’il s’en éveille par l’exemple de la pratique de votre foi et de vos convictions catholiques. Alors, prenons nos responsabilités quotidiennes d’une manière chrétienne, et non dans le mode de vie américain. Il faut que nous poursuivions la croisade lancée par Mgr Marcel Lefebvre, basée précisément sur ces notions d’expiation, de sacrifice, afin de rétablir la chrétienté telle que l’Église catholique le désire, avec les mêmes principes de salut éternel, avec le Sacrifice de la Messe, de la Rédemption, avec les mêmes sacrements institués par le Christ Luimême, le catéchisme, la même doctrine et la même Sainte Ecriture, qui dit qu’au commencement Dieu créa l’homme et la femme. Nous devons restaurer toutes choses dans le Christ – C’est la chrétienté ! C’est à vous que notre Seigneur Jésus-Christ s’est adressé en disant : « Ne perdez pas le fruit de mon sang, n’abandonnez pas mon sacrifice. » C’est Sa Croix le ferment de la civilisation chrétienne et de tout ce qui est nécessaire au salut. La cité catholique de ce monde n’est faite que pour la Cité catholique du ciel. Comme par le passé, lorsque la papauté de saint Léon le Grand s’opposa à la politique d’Attila ; lorsque le pouvoir épiscopal de Saint Rémy s’opposa au paganisme en convertissant Clovis, roi des Francs ; lorsque Sainte Jeanne d’Arc, cette jeune fille de dix-sept ans, chassait les anglais hors de France pour que la France reste catholique. Confions à Notre-Dame notre vie, à celle qui est puissante comme une armée rangée en bataille pour vaincre toutes les hérésies, y compris la peste du Modernisme. Saint Antoine Marie Claret a dit à propos du triomphe du Cœur Immaculé de Marie : Dieu le veut, elle le mérite, et nous en avons besoin ! Alors, C’est la foi de mon épiscopat que je vous transmets – Il faut qu’il règne !